Quelle sociologie du travail dans les pays " post-industriels "?
Qu’est-ce que la société des 2/3?

S’intéresser à la question d’une sociologie du travail dans le monde industriel contemporain, c’est évidemment, à moins que l’on ne compte se leurrer soi-même, et les autres par la même occasion, réfléchir à une contribution et non pas à une définition absolue d’une typologie du travail.

S’intéresser à la notion de " travail " ce n’est en effet pas formuler la condition matérielle immédiate dans laquelle se déroule le processus de production. Engels l’a fait dans une fameuse étude sur les conditions de travail de la classe laborieuse en Angleterre; Robert Linhart en a saisi les instants dans " l’établi ".

Il ne s’agit pas non plus de nous de rechercher les modalités de développement historique du travail. Marx, dans ses fameux manuscrits économico-philosophiques, a parfaitement montré l’importance philosophique, économique et politique de ce cheminement long qui va de la soumission de la nature à, nous l’espérons encore, l’asservissement du travail et sa transformation en libre-activité créatrice. Résumons tout de foi succinctement sa pensée, car elle nous sera plus que féconde pour saisir le mouvement du travail dans les sociétés contemporaines.

Pour Marx " c’est justement en façonnant le monde des objets que l’homme se révèle réellement comme un être générique [au sens d’existant pour lui-même]. Sa production, c’est sa vie générique créatrice.