EL DIARIO : Monsieur le Président, au cours de ces huit années de guerre populaire, quel a été le résultat obtenu par la stratégie antisubversive et quels sont les problèmes actuellement ?

 

PRESIDENT GONZALO : C’est une question à laquelle je préfère répondre de cette manière : en synthèse, la réaction elle-même dit qu’elle est en train d’échouer et qu’elle continue dans cette direction. Cela, elle le sait très bien. " Face à l’aveu, nul n’est besoin de preuve ", pour utiliser un langage d’avocat.

 

EL DIARIO : Quand croyez-vous que l’Armée Populaire de Guérilla sera en mesure de développer une guerre conventionnelle, de défense de positions territoriales et d’affrontement ouvert avec les forces armées ? Ce type de lutte figure-t-il dans les plans du P.C.P. ?

 

PRESIDENT GONZALO : Nous avons réfléchi, discuté et établi les grandes lignes au niveau du Parti sur ces problèmes. Nous nous occupons de cela depuis 1981. Nous l’avons également fait en d’autres occasions. Nous sommes partis de la conception du Président Mao Tsétoung sur la guerre populaire à partir de la contradiction. Il y a deux aspects qui s’affrontent : une partie faible et une autre provisoirement forte. Il doit s’écouler une période de défense stratégique, une deuxième de stabilisation stratégique et une troisième d’offensive stratégique. Nous évoluons encore en période de défense stratégique, et dans ces conditions, la guerre de guérillas continue d’être notre forme principale, une guerre de guérillas largement généralisée tant à la campagne qu’à la ville, la campagne principale et la ville complémentaire, et nous combattons presque dans tout le pays. Voilà pour la période dans laquelle nous sommes en ce moment.

 

En ce qui concerne la guerre de mouvement, suivant les principes du Président Mao Tsétoung, nous la développons et la développerons davantage, au fur et à mesure que la réaction sera dans l’obligation d’appliquer nécessairement une guerre contre-subversive plus intense ; mais, même dans ce cas, nous devons continuer de livrer principalement la guerre de guérillas, et de façon complémentaire une guerre de mouvement. Celle-ci comprenant déjà certaines modalités spécifiques de la guerre de positions, comme c’est écrit dans " De la guerre prolongée ". Nous pensons que la guerre populaire, en devenant plus puissante, provoquera forcément l’intensification de la guerre contre-subversive, centrée sur le génocide. Ceci nous mènera dans le futur à la stabilisation stratégique. Ce qui implique, bien entendu, que nous devons persister dans une ligne idéologique et politique juste et correcte et avoir en conséquence une ligne militaire juste et correcte, ce que nous avons d’ailleurs. donc, si nous persistons dans ce sens, et si la réaction persiste dans les sinistres plans qu’elle est en train d’élaborer et qui conduiront au génocide, dans lesquels, se sentant impuissante, elle veut entraîner le peuple péruvien, peuple qui ne pourra les suivre, ne pouvant aller contre ses intérêts de classe, cela va alors entraîner la stabilisation stratégique. J’insiste sur la compréhension du maintien de la correction et de la justesse dans les domaines idéologique, politique et militaire et tout ce qui en découle. C’est là que nous devons nous poser le problème du déroulement de la guerre populaire en vue de la prise des villes et de la préparation de la partie qui concerne l’offensive stratégique. Pour aujourd’hui nous ne pouvons en dire davantage.

 

EL DIARIO : Pour renforcer la guerre, ce dont vous avez parlé, est-il nécessaire de renforcer l’armement de l’Armée Populaire de Guérilla ? Comment pensez-vous résoudre cela ?

 

PRESIDENT GONZALO : Oui, c’est un élément important. Permettez-nous de commencer par cette question. Nous avons toujours l’habitude et nous persistons dans le fait, de partir de nos principes et c’est ainsi qu’à leur lumière nous pouvons résoudre nos problèmes concrets. Le Président Mao Tsétoung nous dit que le principal c’est l’homme, et que l’arme est l’outil ; notre préoccupation vise donc principalement l’homme, son renforcement idéologique et politique, la construction idéologico-politique de l’armée dans ce cas mais aussi sa construction militaire. C’est cela notre point de départ.

 

En ce qui concerne les armes, le Président nous disait que l’ennemi a les armes, en conséquence le problème c’est de les lui arracher, c’est le principal ; les armes modernes sont nécessaires mais elles fonctionnent selon l’idéologie de l’homme qui les utilise, Lénine nous l’avait déjà enseigné. Nous pouvons affirmer que nous sommes en train de développer les embuscades et les forces armées réactionnaires savent très bien comment cela se passe et les coups durs qu’elles ont soufferts. Ici je fais seulement référence à celle qui se rapporte à Cayara, à l’embuscade d’Erusco, où nous avons anéanti vingt cinq soldats, un seul s’étant sauvé bien que blessé. C’est pour cela qu’ils ont répondu avec ce génocide barbare. Les faits ne sont pas comme ils les dépeignent, qu’il soit entendu que malgré la mobilisation de grandes forces, ils ne sont pas parvenus à nous attraper, qu’il soit entendu aussi que nous sommes repartis avec les armes ; et ils le savent parfaitement bien. De plus nous n’avons pas fait sauter une voiture mais deux, puisque la route était minée sur un kilomètre. Ils n’avaient aucune échappatoire possible. Ce que nous a montré à la télévision et dans les journaux celui qui se fait passer par le président et ceux qui font partie de la soi-disant " Commission ", ne sont, comme on dit, que " des petites poupées dans l’air ", " des dessins dans l’eau ". En conséquence, il y a longtemps déjà qu’a commencé le transfert accru de leurs armes vers nos rangs, et ils sont obligés de nous les donner. Ils sont obligés de nous les apporter là où nous sommes et il faut reconnaître qu’ils commencent à le faire. Pourquoi parlons-nous de cette manière ? Parce que nous les avons dispersés ; nous avons fait des brèches dans leurs lignes en plusieurs points et nous les avons fait stationner passivement. Ils sont comme un éléphant enlisé dans la boue, donc faciles à frapper. L’armée et les forces armées en général doivent y penser sérieusement.

 

Ceux que je viens de dire n’est que l’application de ce que le Président Mao nous a enseigné quand il a dit qu’à la fin de la guerre il fallait donner un prix à Tchiang Kai-chek pour avoir agi en bon fourrier, en bon porteur d'armes. Donc le transfert a déjà commencé et les forces armées le savent très bien. Le plan qu’elles trament, tout ce qu’elles machinent, la grande offensive qu’elles veulent mener, qu’elle soit la bienvenue, car elles n’empêcheront pas le transfert d’armes et elles échoueront parce qu’elles ne réussiront pas à mobiliser le peuple péruvien contre ses propres intérêts et parce qu’elles sont la réaction, la plus noire et pourrie qu’il puisse y avoir, dirigée par ce gouvernement de l’Apra, fasciste et corporatiste, avec à sa tête, un boucher vil et misérable. Le peuple péruvien, l’histoire l’a démontré, ne suit pas le fascisme et ne se laisse pas assimiler par le corporatisme. Ceci a déjà été établi. Au Pérou, le problème ne date pas d’aujourd’hui, il remonte à des dizaines d’années. Alors, les armes de l’ennemi, il faut les lui arracher, c’est notre principale source.

 

L’humble dynamite continuera d’ailleurs à jouer in rôle important car les mines sont les armes du peuple et par principe nous cherchons les armes les plus simples que toute la masse puisse manipuler, puisque notre guerre est une guerre massive. Autrement elle ne serait pas populaire et la nôtre l’est. Et alors ceci nous entraîne vers une deuxième question, la fabrication de matériel. Nous faisons des efforts pour avancer dans la réalisation du matériel et ils sont très au courant des avertissements envoyés directement au Palais Gouvernemental avec des mortiers faits de nos propres mains, des mains du peuple. Ils ne font pas de commentaires mais nous le savons bien.

 

L’autre moyen usuel est l’achat, puisqu’il y a trois façons de se procurer des armes : la principale, les arracher à l’ennemi ; la deuxième, les fabriquer et la troisième, les acheter. Pour cela nous rencontrons des problèmes, à cause du coût élevé des armes. Nous menons en avant la guerre populaire la plus économique de la terre, effectivement, parce que nous avons peu de moyens, seulement ce que les masses nous procurent. Et j’insiste une fois de plus là-dessus, comment résoudre ce problème?  Lénine disait qu’il faut se procurer des armes en grande quantité quel qu’en soit le prix et j’ai déjà signalé ce que le Président Mao nous a enseigné. C’est ce que nous mettons en pratique.

 

EL DIARIO : Prévoyez-vous qu’avec le triomphe et l’avance de la révolution que vous dirigez, une invasion militaire nord-américaine sera déclenché ? que fera alors le P.C.P. ?

 

PRESIDENT GONZALO : Même si l’impérialisme yankee intervient déjà concrètement, sur cette question voilà ce que nous pouvons dire. Les Etats-Unis peuvent mobiliser des pays limitrophes, nous n’oublions pas qu’en plus il y a des revendications territoriales en suspens et des problèmes frontaliers, malgré le silence, j’insiste là-dessus. Nous savons bien le rôle qui est assigné au Brésil ; les Etats-Unis peuvent à leur tour intervenir directement avec leurs propres troupes et ils ont déjà ici des gens qui s’entraînent.

 

Il y a quelque temps au Comité Central, nous avons décidé que quelque soit l’ennemi qui vienne souiller notre sol, nous l’affronterons et nous le mettrons en échec. Dans ces circonstances, la contradiction changera et la contradiction nation-impérialisme commencera à se développer comme contradiction principale, ce qui nous donnera une marge plus grande pour rassembler notre peuple.

 

EL DIARIO : La réaction, le révisionnisme et l’opportunisme de la Gauche Unie disent que vous êtes isolés des masses. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?

 

PRESIDENT GONZALO : Je crois que tout ce que nous sommes en train de dire, on voit que nous avons l’appui des masses. A ceux qui disent de telles choses, ces révisionnistes et ces opportunistes, nous posons une question : sans le soutien des masses, comment expliquer l’existence d’un mouvement qui mène une guerre populaire depuis huit ans, sans aide internationale ?

 

EL DIARIO : Pendant huit ans les groupes et partis de droite et du révisionnisme, de l’opportunisme et de toute la réaction ont dit et crié sur tous les toits que le P.C.P. est une organisation " démentielle ", " messianique ", " sanguinaire ", " polpotienne ", " dogmatique ", " sectaire ", " narcoterroriste ", et le Parti Unifié Mariatéguiste ajoute que vous placez les paysans entre deux feux, que vous êtes des " militaristes " et dernièrement Villanueva a dit que vous êtes des " terroristes génocides " et vous a attribué bien d’autres qualificatifs. Que dites-vous de toutes ces accusations ? Et quel but cherchent-elles a atteindre ?

 

PRESIDENT GONZALO : Pour moi, elles sont sans fondement et montrent l’incapacité à comprendre une guerre populaire. Pour moi il est évident que les ennemis de la révolution ne pourront jamais la comprendre. Sur le fait que nous plaçons les paysans entre deux feux, c’est une pure élucubration, parce que ce sont précisément les paysans qui forment l’immense majorité de l’Armée Populaire de Guérilla. Le problème est de comprendre que l’Etat Péruvien avec ses forces armées répressives veut noyer dans le sang la révolution. Voilà comment nous comprenons le problème et nous conseillons à ces messieurs d’étudier un peu la guerre en général, la guerre révolutionnaire et principalement la guerre populaire et le maoïsme, même si je doute qu’ils comprennent parce que pour cela, il faut avoir une position de classe.

 

En ce qui concerne les accusations de " terroristes génocides " de M. Villanueva, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une vulgaire imitation et d’un plagiat. Ils veulent nous coller le terme de bouchers, qui leur va comme un gant. Aux yeux du pays et du monde entier, il est clair que ce sont eux les génocides, que c’est le gouvernement de l’Apra qui dirige cet Etat réactionnaire, que ce sont les forces armées réactionnaires, les forces de répression. Ce sont eux les vils bouchers. Les beaux discours ne changeront jamais les faits, l’histoire est déjà écrite. Demain elle sera confirmée. Outre cela, combien de temps va durer Villanueva ? Et quel sera son avenir ? Il ferait mieux d’y réfléchir.

 

EL DIARIO : Quels changements dans la politique péruvienne, les structures économiques de la société et parmi les masses, sont, d’après vous, la conséquence de huit années de guerre populaire ?

 

PRESIDENT GONZALO : La première chose qui s’est produite est le développement d’une guerre populaire qui avance irrépressiblement, ce qui implique que la révolution démocratique a réellement lieu et cela pour la première fois dans ce pays. Cela a changé toutes les données de la politique péruvienne. C’est pour cela que la réaction elle-même et tous ses complices, en commençant par les révisionnistes et ceux qui les soutiennent à tour de rôle et quels qu’ils soient, ont conclut que le premier et principal problème de l’Etat Péruvien est la guerre populaire. Ainsi, nous sommes en train de changer le monde dans ce pays et de là découle notre plus importante et principale réussite : la naissance et le développement d’un Nouveau Pouvoir en marche, qui finira par s’étendre à tout le pays.

 

Sur les structures économiques, dans le Nouveau Pouvoir, nous sommes en train d’établir de nouveaux rapports de production : une preuve concrète est la façon dont nous appliquons la politique de la terre, en utilisant le travail collectif et l’organisation de la vie sociale avec une nouvelle réalité, avec une dictature conjointe où, pour la première fois, commandent des ouvriers, des paysans et des progressistes, nous entendons par là, ceux qui veulent vraiment transformer ce pays de la seule façon possible, par la guerre populaire.

 

En ce qui concerne les réactionnaires, sans leur rappeler le gouffre économique qu’implique la guerre populaire et le fait de la combattre, nous sommes en train de faire sombrer le capitalisme bureaucratique et de saper depuis longtemps la base cacique des relations semi-féodales qui supportent tout cet échafaudage, tout en assénant des coups à l’impérialisme.

 

Pour la première fois, les masses de notre peuple, ces masses héroïques, principalement le prolétariat, classes dirigeante que nous reconnaîtrons toujours, assument le Pouvoir et ont commencé à porter le miel à leurs lèvres. Elles n'en resteront pas là, elles voudront tout et elles l’auront.

 

EL DIARIO : Comment voyez-vous la situation actuelle et les perspectives de la Guerre Populaire au Pérou ? Quel destin aura le peuple péruvien si la révolution qui vous dirigez, depuis plus de huit ans, ne triomphe pas à court terme? Croyez-vous que ce gouvernement ou un autre ait une quelconque issue à cette grave crise? Le P.C.P, dans le document " Bases de discussion ", a signalé que nous entrons dans des années décisives, dans lesquelles l’APRA continue sans plan stratégique; sommes-nous aux portes du triomphe de la révolution et de la prise du Pouvoir par le P.C.P ?

 

PRESIDENT GONZALO : Chaque jour le peuple péruvien se mobilise davantage, et la lutte de classes s’intensifie. Ceci est directement lié à la guerre populaire parce que nous ne sommes que la continuation de la lutte de classes, les armes à la main. Quel sera son destin ? Je crois que le destin héroïque de détruire le vieil Etat et celui glorieux de commencer à construire une nouvelle société, sera un effort grandiose ; ce seront des temps de sacrifices et de difficultés, mais le peuple en sortira victorieux et en fin compte, il suffira de se rappeler : est-ce que, sans la guerre populaire, soixante mille enfants auraient cessé de mourir avant l’âge d’un an, comme c’est le cas aujourd’hui au Pérou ? Non. Par conséquent le peuple continuera à mettre toute sa force et traversera des difficultés mais, chaque jour plus conscient, il paiera le prix nécessaire, puisqu’il sait qu’il vaincra.

 

L’issue de la réaction ? Nous pensons qu’elle n’en n’a pas. Notre interprétation du processus de la société péruvienne contemporaine signale qu’à partir de 1980, le capitalisme bureaucratique est entré dans sa phase de destruction et par conséquent tout le système s’effondre et il n’y a pas d’issue pour lui. Si nous regardons les faits, il y a une crise grave car, deux crises, celle des années 80 et celle des années 90, se sont accumulées, toutes deux critiques ; ce qui explique qu’elle n’a aucune issue.

 

Quant aux années décisives, nous entendons comme telles, une tempête plus forte entre la guerre populaire et la guerre contre-révolutionnaire : nous croyons, et je le répète, que de cela surgira la stabilisation stratégique.

 

En ce qui concerne le temps, le président Mao disait : il faut moins de temps si nous combattons plus et mieux. C’est notre obligation de le faire. Nous le faisons et nous le ferons, car nous avons des conditions objectives extraordinaires. Les conditions de crise générale dans laquelle est entré le système caduc de la société péruvienne, nous indiquent que ces années décisives peuvent accélérer, et de fait, vont accélérer puissamment les conditions et développer la situation révolutionnaire.

 

Quel est notre problème aujourd’hui. En synthèse, plus de guerre populaire, plus de Nouveau Pouvoir, plus d’Armée, plus d’incorporation des masses. Ainsi nous croyons que la victoire en perspective nous appartient.

 

EL DIARIO : Pour en finir avec ce thème, pouvez-vous développer votre position sur la guerre populaire mondiale ? Dans le cas d’une guerre mondiale entre les deux superpuissances, quelles seraient les conséquences pour l’humanité ?

 

PRESIDENT GONZALO : Une guerre mondiale est possible ? oui, elle l’est. Tant que nous n’éliminerons pas son origine, les conditions existeront. Les superpuissances préparent la guerre et élaborent de grands plans, c’est évident. Mais nous croyons que les communistes et les révolutionnaires, les masses, le peuple, les homme qui ne peuvent pas permettre tant d’iniquités dans le monde, ne doivent pas focaliser leur attention sur la guerre entre les superpuissances car ce ne sera pas d’elle que découlera notre libération. Cette guerre ne serait qu’une guerre de rapine pour un nouveau partage du monde. La guerre mondiale des puissances ne vise que l’hégémonie, rien de plus. Que pouvons-nous attendre de celle-ci ? De grandes massacres, de grands génocides, des centaines de milliers de morts, mais sans aucun doute, l’immense majorité de l’humanité survivra. Nous ne pouvons pas accepter les sinistres idées qui vantent aujourd’hui les armes atomiques et toutes les armes sophistiquées qu’on nous exhibe, pas plus que nous ne pouvons accepter que les armes deviennent un chantage pour nous paralyser. Souvent, dans le monde, les réactionnaires ont fait référence aux armes décisives et définitives, à la disparition de l’humanité, mais cela a toujours été fait dans le but d’apaiser, de contenir, pour maintenir leur vieille domination. C’est pour cela que nous pensons que le problème est de centrer notre attention, nos efforts, notre passion, notre volonté sur le développement de la guerre populaire parce que c’est d’elle que naîtra l’affranchissement du peuple et du prolétariat, qui est l’émancipation définitive et véritable. Nous croyons qu’une guerre populaire mondiale est la réponse à une guerre mondiale impérialiste, nous pensons que le problème est de la préparer et nous pensons que ceux, qui sont déjà en guerre populaire, doivent la développer, que ceux qui n’ont pas commencé, commencent à la développer, et c’est ainsi que nous démolirons la domination impérialiste, la domination de la réaction. C’est ainsi que nous les balayerons de la surface de la terre.

 

Nous ne concevons pas la guerre populaire mondiale comme un fait qui se déclenche simultanément en un jour et à une heure précise, mais nous la concevons en tant que projection en perspective, sur cinquante à cent années, comme l’a établi le Président Mao Tsétoung. Nous la concevons comme de grandes vagues de guerre populaire qui finiront pour converger comme les légions de fer d’une grande armée rouge mondiale, ainsi l’avait dit Lénine lui-même. C’est ainsi que nous la concevons ; nous croyons qu’elle constitue l’unique voie à suivre ; le problème, j’insiste sur ce point, est que la guerre mondiale est un risque : elle sera une immense tuerie et d’elle ne pourra surgir que misère, injustice, douleur et mort. Voilà qui donne encore plus de raisons d’en finir avec eux, et par conséquent, la seule solution, c’est la guerre populaire qui, conçue par vagues, mènera à la guerre populaire mondiale et à cette convergence de légions de fer du prolétariat international et des peuples. Et, en fin de compte, nous accomplirons la mission historique qui, par bonheur, nous incombe : celle de vivre ces décennies qui verront l’impérialisme et la réaction balayés, parce que ce qu’avait prévu le Président Mao s’accomplira. si nous ne le voyons pas, ceux qui suivront le verront, car les légions grossissent de plus en plus.

 

Le problème, où sera-t-il ? Quelle sera la clé ? Mettre au poste de commandement le marxisme-léninisme-maoïsme et avec le maoïsme principalement, assumer la guerre populaire applicable universellement, tout en tenant compte du caractère de chaque révolution et des conditions spécifiques à chaque pays.

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